verres de champagne

A l’improviste nous avons décidé un samedi matin de nous rendre en Champagne à seulement 1h10 en train de Paris pour visiter les caves de cette région pétillante. Arrivés à la gare, nous sautons dans un taxi direction notre visite de caves, à quelques kilomètres d’Epernay.

Arrivée à bon port, je découvre un village perdue au milieu de ce qu’il semble être des kilomètres de vignes. Un guide vient à notre rencontre pour nous saluer et nous prier d’entrer. Au moment de passer le pas de la porte je découvre une salle immense, qui regorge d’outils anciens servant au travail de la vigne. Mais surtout, au milieu de la pièce, un imposant pressoir en bois, comme il n’en existe plus beaucoup.

C’est parti pour la visite !

Le guide nous présente rapidement le contenu de notre tour avant de débuter la visite. Nous nous dirigeons dans une allée en pente afin de rejoindre le bâtiment qui sert au travail en cuves des vins.

Tout en écoutant attentivement les explications de notre guide sur le terroir Marnais (notamment sur les trois cépages principaux champenois : Pinot Noir, Chardonnay et Meunier), je me perds dans le paysage qui est une invitation à la rêverie et à la détente.

Nous arrivons dans la partie dite de la cuverie, ici nous pouvons voir à travers des vitres l’énorme installation qui comprend une dizaines de cuves toutes remplies de vins, comme nous l’explique le guide.

Je m’installe maintenant dans un confortable fauteuil, ici notre hôte nous indique que c’est une salle de cinéma dans laquelle nous allons découvrir un film documentaire qui retrace tout le parcours du raisin, de sa cueillette à son état de breuvage pétillant.

Après avoir visionnés ce film très bien fait, et qui a, je dois l’admettre, levé beaucoup de doutes sur la manière dont le champagne est élaboré, nous nous dirigeons avec notre guide vers un autre bâtiment. Celui-ci renferme toutes les bouteilles après assemblages ainsi que des fûts de chênes utilisés pour vieillir les vins et leur donner un arôme boisé.

Ici, notre hôte nous apprend comment le vin devient pétillant au sein même de la bouteille grâce à un phénomène appelé deuxième fermentation alcoolique, qui permet de créer du CO2 (lequel apporte les bulles au vin).

Il nous explique comment les sédiments sont chassés de la bouteille grâce au remuage (traditionnellement effectué sur pupitres par des remueurs). Désormais pour gagner en productivité, cette étape est effectuée par les gyropalettes (instrument totalement automatisé qui permet un remuage très rapide,  d’une importante quantité de bouteilles).

Une fois les sédiments dans le col de la bouteille grâce au remuage acharné du gyropalette, le guide nous indique que l’excèdent de sédiments est expulsé de la bouteille, cette étape s’appelle le dégorgement. Encore une fois deux manières peuvent être employées : le dégorgement peut se faire à la volée (manuellement) ou par la glace. Il s’agit ici de faire passer les bouteilles de champagne à dégorger dans un appareil qui va givrer le col de la bouteille pour ensuite expulser le bouchon de glace qui s’est formé autour des sédiments.

Ce phénomène d’expulsion a pour conséquence de diminuer le niveau de liquide contenu dans la bouteille. Afin d’y remédier, tout en apportant une typicité supplémentaire à chaque bouteille, le guide nous explique que pour remettre le vin à niveau les vignerons utilisent une liqueur de tirage.

Cette liqueur de tirage a pour fonction première de remplir convenablement la bouteille de 75cL mais également de définir si le champagne acheté puis dégusté par les clients sera sec, brut, demi-sec, zéro dosage…

Place à la dégustation

Ces informations très enrichissantes en tête nous nous dirigeons à présent vers la salle de dégustation, pour découvrir la gamme avec plaisir et une meilleure compréhension des arômes ressentis lors de la dégustation.

Cette expérience m’a permis de découvrir autrement le vin, de le comprendre et de mieux l’apprécier. Les subtilités qu’il offre sont grandes et je n’hésiterai pas à retourner en champagne ou bien à parcourir les multiples trésors que nous offre l’ensemble des régions viticoles françaises.