jetée de santa monica

Santa Monica est une ville côtière proche de Los Angeles. Vous la voyez dans beaucoup de séries et en planifiant mon voyage aux Etats-Unis, j’ai vite coché sa visite pour la découvrir. Résultat : j’ai été plus que déçu.

Mon arrivée à Santa Monica

Quittant mon AirBnb en plein centre de Los Angeles, j’ai pris un Uber pour aller me promener sur la plage avant d’avoir les clés du second. Le chauffeur Uber, après m’avoir confirmé que le nuage épais visible depuis mon arrivée était dû à la population (j’ai appris plus tard que cela s’appelait le smog) m’a vite mis en garde.

Santa Monica, c’est beau, mais dangereux ! Si les chemins aux abords de la plage sont sûrs, ce n’est pas la même chose pour toutes les ruelles parallèles. Avec mon look de touriste et mes valises, elle m’a dit que je devais les éviter.

En passant aux abords dans son Uber, j’ai compris pourquoi. Les ruelles sont pleines de déchets et les personnes qui vagabondent n’inspirent pas la confiance.

La plage, ouf ? Non !

Sur la plage, le constat n’est pas mieux. Je tombe directement sur une dizaine de sans abri dormant sur la plage et quelques désœuvrés qui répétaient sans cesse des mots tels que « bitch », « fuck »… Avec ma femme, nous allons tout de même proche de la mer et profitons d’une relative tranquillité.

Les voisins de plage sont tous des gens qui ont l’air de sortir du travail pour leur pause de midi. Certains bronzent, d’autres nagent, tandis que le cliché typique de l’américain bobo médite sur la plage.

En jetant des regards en arrière, j’aperçois encore plus de SDF dormant sur la plage. Vu la chaleur, je me demande comment ils font et surtout, pourquoi ils ne vont pas à l’ombre.

Au bout de deux heures, nous allons vers la fête foraine permanente sur la jetée de Santa Monica. Plusieurs musiciens mettent de l’ambiance et je suis séduit par un asiatique jouant des sonorités chinoises. Je m’assois, profite du moment, lui donne quelques pièces qui reflètent guère la qualité du son que j’ai écouté et repars.

Je recroise de nouveaux mendiants. Mais globalement, je me rends compte que toute cette misère est peu effrayante. Les mendiants dorment ou sont apathiques. Je suis davantage attristé qu’effrayé. Effrayé, je l’ai été à Las Vegas quand deux toxicos sont venus m’harceler pour avoir de l’argent car ma femme avait la mauvaise idée d’ouvrir son sac en les croisant…

En arrivant à l’AirBnb, les propriétaires confirment mes dires : les sans abri de plage sont peu dangereux. Les dangers sont davantage le soir et dans les ruelles mentionnées par mon chauffeur Uber. Pour leur maison, ils laissent tout de même des lumières toute la nuit et une pancarte en espagnol averti qu’un chien méchant (en réalité, il est gros, mais aveugle et tout mignon) est présent.

Un exemple des Etats-Unis… On se ment en se disant que tout va bien, mais on craint tout de même l’agression et on ignore la misère qui est bien plus forte qu’en France !